Jim Thompson House Museum, maisons en teck et vie de roman

maiso teck jim thompson

Une  maison -musée avec une visite guidée en français

La maison de Jim Thompson est un magnifique musée , qui  est l’un des  plus agréable de Bangkok et  qui  se niche au fond du Soi KasemSan 2 , le long du canal  Saen  Saep.  Il est un véritable  havre de paix où l’agitation de la ville semble comme filtrée par les murs et la végétation luxuriante du jardin. Les centres commerciaux les plus connus ne sont pourtant qu’à deux pas et la trépidante  capitale s’agite toujours au bout de la rue.

Cette visite  doit absolument  figurer  sur votre liste des  « incontournables ». Dés l’entrée, la magie opère , des jeunes  femmes en costume traditionnel qui vous accueillent en souriant   devant les fameux cocons  qui permettent le filage de la soie. et vous êtes déjà sous le charme du lieu.

P1110499

Unique à Bangkok à ma connaissance, des visites  en français sont comprises dans le prix d’entrée et sont parfaitement  commentées par des guides  de haut niveau  parlant un français impeccable. Elles vous fourniront des informations  qui vous permettront d’en apprendre beaucoup sur celui qui construisit ces maisons  et  également en peu de temps , elles vous apporteront un précieux éclairage  sur l’art et  la culture thaïlandaises.

Entrée du Musée

Une oasis de fraîcheur dans une jungle luxuriante et urbaine. 

La maison de Jim Thompson est composée d’un groupe de six maisons représentatives de l’architecture traditionnelle  thaïlandaise.  L’une d’elle  abrite une riche collection publique d’art asiatique, probablement l’une des plus belles d’Asie, que ne se lassent pas d’admirer des touristes venus du monde entier. Le Musée est constitué de plusieurs bâtiments anciens  en teck, que  l’américain Jim Thompson , connu pour avoir apporté un renouveau à la soie thaïlandaise après la guerre, fit venir de différents endroits du pays.

Vivre au bord d’un khlong de Bangkok

Bouddha
© https://www.facebook.com/jimthompsonhouse/

Après avoir vécu à l‘hôtel Oriental,  puis dans une autre maison , on ne sait pas  exactement quand germa en lui l’idée de concevoir une telle demeure. Il se rendait alors fréquemment à Ayutthaya, auprès des nombreux tisserands qui travaillaient  pour lui et où subsistaient encore beaucoup de ces vieilles constructions en teck. Comme nous le sommes aujourd’hui , il fut sans doute séduit par leur beauté. Pourtant, dans les années 1950, personne ne songeait plus à se faire construire une maison comme celle-ci. ni la plupart des riches thaïlandais ni les étrangers qui demeuraient à Bangkok.

P1110433

Avec l’aide d’un ami Thai, architecte,  il conçut cependant ce projet original en l’adaptant à son mode de vie,  y ajoutant  salles de bain occidentale et l’air conditionné dans son bureau. Les travaux débutèrent en 1958 et se terminèrent en 1959.

P1110443

Six belles maisons traditionnelles en teck

Jim Thompson, lui-même architecte de formation,  réussi son pari et parvint à agencer harmonieusement  l’ensemble pour créer cet unique et vaste lieu où il avait choisi de vivre. Certaines maisons proviennent  d’Ayutthaya,  sans doute du village de Pak Hai. Elles furent soigneusement démontées et acheminées à Bangkok sur des barges.  Mais celle qui deviendra la  maison du cuisinier, à gauche de la porte d’entrée vient du quartier de Banglamphu  et la plus grande provient  de Bang Krua  et daterait de 1800. Plusieurs générations de tisserands l’avaient  déjà habitée et son plancher patiné par des milliers de pas, était devenu doux comme de la soie. C’est aujourd’hui celui du grand salon, la plus belle piece du musée. Pour celle-ci , le transport fut facile puisque Bang Krua est justement le quartier qui est  en face de la propriété, de l’autre côté du khlong.

belle

Dans le passé, ce genre d’habitation était souvent  démonté,  au gré  des récoltes ou des besoins, les familles les déplaçant sur des chars à bœufs. Elle étaient construites en hauteur sur pilotis et particulièrement  bien adaptées aux inondations de  mousson,  protégeant leurs  habitants de la saleté,  de la faune hostile ou  des voleurs.

Quelle merveille que la gracieuse ligne des toits pentus et élégamment effilés, avec leurs  bordures de pignons qui  s’incurvent en douceur vers les extrémités , superbes! Il est vrai que je ne  manquerait jamais  pas de qualificatifs élogieux pour ce lieu magique ,cela fait quarante ans que je suis amoureuse de cette maison!

P1110333

Si l’on prête attention à la forme originale des portes , des fenêtres  et des panneaux de côté des maisons,  on remarque qu’elles sont plus larges à la base et se rétrécissent vers le haut . Toutes ces caractéristiques participent à la stabilité de l’ensemble, mais également  à procurer une  ventilation naturelle. L’air chaud qui monte naturellement est évacué par des sorties hautes.

Contrairement au habitudes locales ,  Jim Thompson préféra créer un escalier intérieur central plutôt qu’à l’extérieur  et dans le hall du  rez-de-chaussée,  un sol en marbre italien de carreaux noirs et blancs,  procure une certaine fraîcheur.

Il décida également  d’inverser les panneaux muraux sous les fenêtres, qui sont joliment décorées, de sorte qu’ils deviennent une décoration intérieure.

batiment principal

Il fallut reprendre l’ancien savoir-faire  de l’assemblage des pans de teck, sans aucun clou, qui fatalement auraient rouillés dans ce climat tropical humide. Les artisans devaient percer  des trous dans deux pièces en teck , reliées par de longues chevilles rondes en bois, semblables à des tourillons . Mais ce ne fut pas aussi facile que prévu  et l’on dû faire venir des charpentiers d’Ayutthaya qui possédaient encore cette technique traditionnelle.

La peinture rouge appliquée ici est une protection pour le bois.

Le salon et la large et  belle terrasse sont  tournés ver le khlong pour  y  permettre d’y admirer  l’activité de celui- ci  qui était bien plus intense à l’époque où tant  d’activités  se faisaient encore sur l’eau. Il y avait même un ponton d’accès pour les bateaux.

Terrasse

Plus tard, une  autre petite maison fut installée au fond à gauche du jardin pour devenir  une maison d’amis. Elle contient aujourd’hui une belle collection d’estampes.

Maison principale

Durant la construction, l’américain expatrié s’attacha à respecter scrupuleusement  les traditions bouddhiques locales. Plusieurs cérémonies  pour bénir la nouvelle demeures se déroulèrent  en présence d’un moine  supérieur de l’un des  temples de Bangkok  ,  en invoquant comme il est coutume de le faire les esprits du sol  afin qu’ils soient bénéfiques  et chasser s’il y en avait,   les éventuels Pii (fantômes) malveillants. Des dates favorables  pour emménager furent choisies. A l’heure actuelle, ces rituels existent toujours avant l’installation de toute  nouvelle maison.

Puis le jour faste de l’emménagement  arriva  et un grand repas fut servi  aux moines et aux invités dont de nombreux tisserands.

Lors de la venue des moines  l’emplacement de l’autel des esprits avait étè soigneusement   déterminé. On peut  encore le voir dans le fond  du jardin à droite, juste au bord du khlong. Il est idéalement situé sous un beau flamboyant sans subir l’ombre de la maison. Tous les jours,  on vient  y deposer des offrandes  de fleurs fraîches, des bâtons d’encens et même de la nourriture.

Lorsque Jim Thompson tomba amoureux du Siam

Revenons  un peu sur le parcours  et la personnalité de cet américain dont la vie hors des sentiers battus est digne d’un roman.  En commençant  par la fin de sa vie et sa disparition mystérieuse dans la jungle Malaise  en 1967 à l’âge de 61 ans et jamais encore élucidée  à ce jour.

Dans les dernières années de sa vie,  ce grand travailleur, fatigué par l’âge et souvent démoralisé après un parcours au rythme sans doute  trop intense, avait pris quelques vacances avec des amis en Malaisie. C’est dans la région montagneuse des Cameron Highlands que son « évaporation  »  eu lieu et  que depuis tout ce temps,   la jungle garde ce secret. Depuis des decennies , on continue à évoquer les thèses les plus incroyables. Elles ne cesseront sans doute  jamais de  developper autour de la personnalité originale du disparu, tout un aura de mystère.

J’ai toujours éprouvé un grand intérêt pour son itinéraire , car comme beaucoup d’entre nous, il est tombé complètement amoureux de la Thaïlande » à première vue ». Certains comprendront sans peine cet engouement  passionné qui en saisi plus d’un après un premier voyage dans ce pays magnifique. Un amour et un attachement qui ont complètement envahis sa vie puisqu’il a choisi de faire de la terre de Siam, pendant 20 ans, son pays d’adoption. Un engagement auquel il a tout donné. Peut- être, tenait-t’il   cette attirance pour l’Asie de son grand- père qui avait lui-même  déjà voyagé en Chine .

C’est donc presque immédiatement à son arrivée qu’il tombe amoureux de Bangkok, une ville qui en 1945, était encore sillonnée par de très nombreux khlongs et où toute la vie quotidienne et le commerce se concentraient principalement sur  un assortiment coloré de bateaux et de barges en teck chargées de produits divers venant de la plaine centrale.  La ville porte alors si bien sont surnom de « Venise de l’Orient « . Seulement quelques voitures, un unique tramway sur New Road, (aujourd’hui  devenue Charoenkrung road) et beaucoup de samloys, dont les sonnettes tintaient allègrement. La gentillesse des Thais , ce  peuple déjà  fort agréable , libre et souriant,  participa sans doute à ce coup de cœur. Par ailleurs les étrangers sont  si peu nombreux qu’ils se connaissent tous et la vie est  peu chère. Pour moins de 50$ par mois ,on pouvait vivre dans une jolie maison avec du personnel.  Il s’installe et il est séduit. Il aime les marchés animés , la nourriture piquante et  les temples qui scintillent au soleil.

Comme nous, il est sous le charme.

Une vie de légende

source jim thompson house fb
©Jim Thompson House

James Harrisson Wilson Thompson,  que certains appellent parfois le « roi de la soie » et que ses amis surnommaient Jim,  est né à Greeville, état du Delaware aux Etats-Unis en 1906. Malgré un vif intérêt pour l’art , c’est à l’architecture qu’il se forma,  exerçant sa profession à New-York jusqu’en 1940.  Au début de la seconde  guerre mondiale , il se porta courageusement volontaire.  Après une formation chez les cadets, il rejoindra l’O.S.S, le  bureau précurseur de la CIA. Ses missions d’agent secret le menèrent dans un premier temps  en Afrique du Nord aux côtés des forces françaises . Puis il fut envoyé  en France et en Italie.  La guerre se terminant en Europe, il se porte à nouveau volontaire pour  poursuivre le combat en  Asie , depuis Ceylan. jimbureauLe jour de la capitulation du Japon, il est en vol, sur le point d’être parachuté près la frontière cambodgienne. Son avion fait demi-tour et finit par rejoindre Bangkok. À bord avec lui, un autre Américain de l’OSS, Alexander MacDonald, qui créera le Bangkok Post, quotidien de langue anglaise très apprécié, qui existe encore aujourd’hui.  Finalement la guerre pris fin avec la reddition des Japonais juste avant qu’il ne débarque dans la capitale thaïlandaise. Ce fut sans doute une grande délivrance pour lui . Mais cependant,  il fit rapidement un choix surprenant et  déterminant pour sa vie future, il choisit de rester  en Thaïlande! Il retourna seulement  aux Etats-Unis  en 1946 pour recevoir son congé militaire et régler son divorce, car sa femme ne souhaitait pas l’accompagner en Asie.

Visionnaire dans les affaires, de l’hôtel Oriental à l’industrie 

P1110305

Visionnaire, il était convaincu que la paix rétablie, les voyages en avion allaient se démocratiser et que les voyageurs rechercheraient  alors des hébergements de qualité. A Bangkok, peu d’hôtels correspondaient aux normes internationales, sauf un, l’Oriental, un bel et ancien palais construit en 1880, alors en fort mauvais état puisque les Japonnais l’avaient occupé. Donnant sur le fleuve, l’hôtel avait un beau potentiel et déjà une histoire puisque Charly Chaplin, Somerset Maugham  y avait déjà séjournés . Avec des amis, dont la française  Germaine Krull, ils créèrent une société pour réhabiliter cette somptueuse demeure et pour en faire un hôtel digne du Raffle de Singapour. Mais rapidement des désaccords avec ses associés le poussèrent à chercher une nouvelle activité . Il récupéra ses parts et quitta le groupe.

 Depuis des dizaines d’années, l’Oriental Hôtel,est régulièrement élu meilleur hôtel d’Asie .Il porte aujourd’hui le nom de Mandarin Oriental)

La soie thaïlandaise

C’est alors qu’il commença à s’intéresser à la soie thaïlandaise, sans doute l’un des plus beaux tissus au monde. Le précieux artisanat traditionnel avait beaucoup souffert depuis la guerre à cause de la concurrence de l’industrialisation du textile et des nouveaux tissus synthétiques , souvent plus adaptés et moins chauds.

La Thailande était pourtant l’héritière d’un savoi- faire du tissage manuel de la soie sur métiers à tisser,  qui datait de centaines d’années. Une tradition venue des anciennes capitales de Sukhothai et d’Ayutthaya. Dans les temps anciens,   on apprenait à tisser dés l’enfance, mais chaque famille tissait seulement pour ses propres besoins. Quand Jim s’y intéresse, les tisserands se font  déjà rares mais il subsiste  quelques groupes dans le Nord -Est du pays et dans quelques quartiers de Bangkok où l’on  tisse encore sur des métiers en bambou, une belle soie grège, brute et brillante.thia jim

Il mit alors toute son énergie à connaître, développer et faire renaître ce type de tissage  de la soie à la main. Il étudia les soies anciennes au  Musée National et prit des contacts avec  les derniers tisserands existants. Grâce à des amis, il finit par trouver la petite communauté de Bang Krua qui vivait dans le quartier en face de la maison actuelle  et y collecta  des échantillons. les tisserands de cette communauté furent étonnés de son engouement , eux  qui ne croyait plus  guère au devenir de leur profession mais ils le  suivire dans son envie de renouveau. Avec profit , car  l’activité fut rapidement génèratrice de nombreux emplois.

Les ancêtres des  habitants de cette communauté, des Chams musulmans, descendaient du lointain royaume de Champa au Vietnam, après une longue itinérance au Laos et au Cambodge,  réfugiés au royaume d’Ayutthuya qu’ils avaient aidé lors de sa prise par les the nationBirmans. Ils en furent récompensés par le roi  Rama I  en 1767 par des terrains le long du canal Saen Saeb; Ils avaient su perpétrer leur savoir faire unique du tissage de la soie et c’est donc  avec eux que Thompson élabora les premières pièces de soie qu’il avait l’intention montrer en Occident.

Son talent de designer lui permit de créer avec les artisans des couleurs exceptionnelles,  des verts acides et des magentas,  des roses foncé et des bleus roi ! Ces échanges de savoir fructueux furent sans doute une belle aventure humaine. Une nouvelle gamme de couleur naquit,  qui allait plaire assurément aux occidentaux et ils reprirent des motifs anciens .  Il s’inspirait de ce qu’il voyait dans les musées et les temples et y ajoutait sa patte avant  l’impression. Le suivi d’une  qualité identique pour les futurs clients était  important , il fut necesaire de résoudre le problème des teintures naturelles végétales  et on fit venir de Suisse des teintures  chimiques.

La soie thailandaise connue dans le monde entier

tissage soie Jim Thompson

En 1951,  il créa la Thai Silk Company , poursuivant son chemin dans la renaissance de  la soie thaïlandaise . Il l’a fit  découvrir au monde entier en développant une clientèle américaine et européenne et ce fut une réussite.

Il se rendit ensuite  à New -York pour activer son réseau d’amis et présenter  ses échantillons, en particulier à Edna Woolman Chase , rédactrice en chef du magazine Vogue qui adora tout de suite la beauté du tissu soyeux. Une photo d’elle en robe de soie sauvage mauve à la une  fit sensation.

Plus tard dans les années 65 , la société était devenue très rentable et employait 3000 personnes.

En 1967, il ouvre à Bangkok , une  salle d’exposition dans sa boutique au 9 Suriwong Road,  mais en même temps commence à souffrir , comme tout commerçant, d’une concurrence chaque jour plus dure. Cette boutique existe toujours et c’est un endroit parfait pour acheter aujourd’hui une belle  soie aux couleurs chatoyantes .

La société de Thompson était connue parmi toutes les entreprises en Thaïlande pour prendre soin de son personnel.

Un jardin tropical d’exception

P1110354Si  le luxuriant  jardin est encore aujourd’hui  si beau, c’est que Jim Thompson a  également eu l’âme d’un jardinier. Une  passion probablement transmise par son grand- père  et sa sœur  paysagiste. Il attacha autant de soin aux plantations qu’à la maison avec l’ idée de créer une  jungle domestiquée. Ambitieux projet avec la croissance des végétaux en climat tropical. Il ne souhaitait pas la solution de facilité d’une pelouse à l’occidentale . Il veilla durant la construction à sauver un beau  Robinier ( Samanea Saman).

P1110368

On a du bien sûr depuis cette époque   faire quelques aménagements et même couper des arbres devenus trop grands, pour continuer à domestiquer cette jungle dans la ville . Mais on peut encore y  admirer  un frangipanier aux fleurs odorantes, un flamboyant, un ficus Elastica, (caoutchouc ),un Pisonia Alba, plusieurs variétés de palmiers,  un grand cocotier, ainsi qu’une multitude de plantes tropicales qui tapissent  les sols, tel  que de beaux gingembres rouges, des plantes ti, des lys d’eau , des crotons et dieffenbachias.

Des jarres où flottent des lotus, des bougainvilliers ajoutent à la sérénité du lieu et donnent un joli côté zen.

Si vous êtés passionné de botanique,  flânez-y a volonté, les plantes sont très bien répertoriées.

Un soir  de réception au bord du khlong

Riche , charmant, et cultivé , esthète et séducteur; Brillant  et visionnaire en affaires, il fut également un hôte  d’une gentillesse remarquable  qui captivait ses invités avec des anecdotes vécues, sa grande connaissance de l’Asie,  et son goût exceptionnel et sûr.

Jim Thompson  adorait recevoir et organiser de beaux dîners raffinés aux chandelles et  à la lueur des torchères. Des musiciens jouaient en sourdine aupres de quelques danseuses traditionnelles. Les nombreux  convives dont la jet-set de l’époque , appreçiaient ces réceptions. On y vit Truman  Capote,  Cecil Beaton et bien d’autres.  Il devait faire bon d’être sur la terrasse en admirant la vie du khlong.

lotus

Juste en face,  les familles Chams thaïlandaises, dînaient eux aussi de poulet biryani et roti murtabak devant leurs maisons, les hommes en calotte blanche  et les femmes en longues robes droites. Sur les berges, les écheveaux teints des soyeux séchaient sur des piquets dans la nuit chaude.

jim-johnson-cockatoo
Avec Cookatoo son cacatoes blanc

Deux fois par semaine, il ouvrait déjà sa  demeure pour des tours payants, l’argent récolté bénéficiant à une école pour jeunes  aveugles. Des femmes d’expatriés s’improvisaient  gratuitement guides. Elles travaillent tout aussi bénévolement dans la boutique. Devant l’incroyable attraction de la maison-musée, des Thaïlandais fortunés s’intéressèrent encore plus  à leur patrimoine.

canal jadis
L’aspect des khlongs dans le passé

L’une des plus belles collections d’art d’Asie du Sud Est

antiquité

Dés 1946 , Jim Thompson se mit à chiner et ce fut le début de cette admirable collection de sculptures, peintures et porcelaines. Il aimait voyager longuement à travers  le pays,  aller fouiller à la recherche d’antiquités dans une partie de la ville chinoise, qu’on appelait alors Nakhon Kasem , déjà bourrée d’antiquaires qui devinrent  plus tard de grands marchands d’art. Il avait aussi des contacts à Ayutthaya  et partout en Asie.

Pendant la visite , les guides vous donneront tous les détails sur cette collection unique, beau panorama de l’art thaïlandais et du  Sud -Est asiatique.  Et si vous souhaitez en savoir  et voir plus sur ce sujet, il faudra vous rendre au très beau Musée National.

Toutes ces œuvres d’art et antiquités sont intégrées dans la décoration de la maison,telles que des portes qui proviennent de vieux temples pour la chambre. Dans une  autre pièce une porte provient  d’une boutique  de prêteur sur gages. La table de la salle à manger est faite de deux tables de Mahjong reconverties en une seule. Une armoire à manuscrits, décorée de laques; des coffres et meubles  anciens. Des sculptures thaïlandaises, khmères et birmanes etc.

 Restaurant , bar et la boutique

En ressortant à gauche de l’entrée,  se trouve une  boutique sur deux étages qui vient récemment d’être superbement rénovées en reprenant les codes des tons rouges des maisons et où sont vendues  toutes  les dernières créations de la marque Jim Thompson. Souvenirs précieux en soie, objets de décoration pour  la maison,   vêtements pour homme et femmes , sacs.

Pourquoi ne pas choisir de vous restaurer dans ce si joli cadre, en vous installant dans  le restaurant autour du bassin ou bien  la salle  climatisée, les plats sont délicieux et admirablement présentés. Un café  avec une vue parfaite sur la maison-musée Jim Thompson, le magnifique Silk Cafe qui sert de délicieuses collations légères et des boissons rafraîchissantes, du café fraîchement moulu aux thés classiques en passant par des smoothies sains. , et un bar font désormais partie des possibilités  . Toutes les infos dans le lien ci-dessous.

https://jimthompsonrestaurant.com/

Auprès du bureau des guides,  une petite librairie,  vend de Beaux  livres dont certains sont  en  français et de nombreuses reproductions d’estampes traditionnelles (faciles à mettre dans une valise)

Restaurant

Infos pratiques et comment s’y rendre

  • La maison Jim Thompson est ouverte tous les jours de 10 h à 18 h.  La dernière visite guidée est à 17h.
  • Prix d’entrée: 200 bahts
  • Un service de voiturettes vous transporte si vous le souhaitez au bout de la rue/
  • Visites guidées en thaï, anglais, japonais, chinois et français.
  • visiteurs de moins de 22 ans 100 bahts (pièce d’identité obligatoire), entrée gratuite pour les enfants de moins de 10 ans accompagnés un adulte.
    • Aucune réservation requise
  • L’entrée se trouve tout au bout Soi Kasemsan 2, une petite rue latérale de la grande avenue  principale Rama  I en face du stade National. Le moyen le plus facile d’y arriver est le  taxi.
  • Nom en thai; พิพิธภัณฑ์บ้านจิม ทอมป์สัน
  • Contact information: 
    Jim Thompson House
    6 Soi Kasemsan 2, Rama 1 Road, Bangkok
    Tel: (662) 216-7368 Fax: (662) 612-3744
  • Station de Skytrain ;Stadium National est à proximité.
  • Autre moyen amusant  pour arriver à Jim Thompson House, essayez le bateau sur le Khlong Saen Saeb Canal  .L’arrêt de bateau-bus le plus proche s’appelle Ban Krua Hua Pier. Vous marchez environ 100 mètres sur le bord de la rivière jusqu’à l’entrée de la route Soi Kasemsan 2. Suivez la signalisation.

La fondation James HW Thompson et liens internet

Aujourd’hui  ce lieu magique est devenu un musée national ,  fort bien géré par la James HW Thompson Foundation. C’est une organisation à but non lucratif  qui dépend entièrement de son propre financement. La maison et le musée Jim Thompson sont maintenant appréciés par plus de 220 000 personnes chaque année .Avec la Fondation ,  des équipes de professionnels expérimentés de la conservation d’objets d’art s’engagent à faire en sorte que les générations futures puissent  apprécier pleinement l’héritage artistique et culturel de Jim Thompson.

Liens divers et sources diverses pour cet article.

http://www.jimthompson.com/

La vie au bord du khlong

http://www.nationmultimedia.com/detail/lifestyle/30337899

Un commentaire Ajouter un commentaire

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.